Deux saintes de la cruauté ! [Scarlett]

* 1899. Cette année représentera mon triomphe. Que Votre Eternel soit loué et m'aide dans mes projets. Mon sacrement sera le mariage, et Vous devriez m'aider. Henry doit être mien ! *

Penelope, en vraie sainte, priait dans cette Eglise. Prier pour les pauvres ? Certainement pas ! La faim dans le monde ? Pffff... Henry Schoonmaker ? Oui ! Oui, oui et oui ! Par dessus tout, oui. Il n'y avait que lui qui pouvait l'intéresser et l'intéressait. Elle ne se détâchait pas de son imge, de ses yeux... Ses lèvres...
Penelope alluma un cerge, salua le père. Pour une fois elle portait une robe bleue pastel et pas ses habituelles teintes de rouges. D'ailleurs, Miss Hayes se sentait mal, sans sssa couleur de prédilection. Mais le printemps était arriver, et sans l'hiver proche de Noêl pas de rouge ! Penelope enrageait.
Soudain elle vit arriver dans Grace Church, cette fille. Elle l'avait déjà croiser. Comment s'appelait-t-elle déjà ? Ah ! Oui ! Scarlett. Elle avait une apparence, pure. Donnait l'impression d'être une sainte. Mais l'héritière des Hayes avait vu ses yeux... Des yeux emplis de détermination et de cruauté. Comme les siens. Ce faisait un point commun. En revanche, la fille, elle n'avait pas intérêt à empiéter sur ses plates-bandes. Et Henry était sien.

- Bonjour, ma chère !

Le printemps. C'était la saison préféré de la demoiselle Wilkes. En effet, elle adorait prendre le thé sous une ombrelle, au soleil. Mais par dessus tout, c'était la période ou tous étaient heureux et s'extasiaient sur le ciel bleu et les arbres en fleur. C'était la periode idéale pour ses entourloupes car personne ne se méfiait. Ce matin là, Scarlett allait prier. Pour elle s'était une corvée qu'elle n'exécutait que de mauvaise grâce. Mais il le fallait pour rester dans les petits papiers de Manhattan. C'était souvent les jeunes filles supposément vierges et assidues à la messe qui étaient adulées. De plus, elle avait un projet dans lequel elle mettait tout son savoir faire, mais le concours du Seigneur n'était jamais de trop.

Elle entra dans l'église et se dirigea vers les bancs de prière. Une jeune femme qu'elle ne reconnut pas de suite s'y trouvait. Elle portait une magnifique robe bleue, richement décorée. C'était Pénélope Hayes, la voir sans ses éternelles robes rouges avait induit Scarlett en erreur. Elle continua à avancer et la jeune femme, qui était elle aussi prétendument un ange de la haute société, la salua.

- Bonjour, ma chère !

Scarlett lui adressa son plus beau sourire. Mais derrière cette façade il n'y avait aucune amitié réelle.

-Pénélope! s'exclama-t-elle tout en gadant une voix convenant aux églises Bonjour, chère amie! Comment allez vous?

Penelope crispa son sourire. La voix pure de son interlocutrice lui donnait la nausée. Au moins, sa voix à elle, était une voix de femme. Avec un arrière son railleur, à peine audible sauf si on y faisait vraiment attention. Et elle savait que Scarlett faisait attention...
Son amitié feinte était tout de même teintée d'admiration. Dans l'attitude de Scarlett, on peut voir quelque chose, quelque chose qui n'apparait que lors d'une préparation d'un projet. Et pas qu'un petit.
Finalement, peut-être pourraient-elles devenir enamies ?

- Merveilleusement bien ma chère ! Elle continua d'une voix guillerette, je vous ai persé à jour !

» Peste Angelique voici Scarlett